La généalogie passionne de plus en plus ! Au-delà du simple passe-temps, elle est en effet devenue une véritable passion pour des milliers de personnes de tous âges, et pas seulement pour les jeunes retraités en quête de liens avec leur passé. Si c’est souvent à cette période de la vie que l’envie de retracer son arbre généalogique se fait le plus ressentir, la curiosité pour les racines familiales transcende toutes les générations. Comme le souligne Patrice Guérin, président de la SAGA (Société des Amateurs de Généalogie de l’Ardèche), la généalogie est une activité absorbante, exigeant beaucoup de temps et d’attention. Et les bénévoles et autres passionnés de généalogie peuvent en témoigner : découvrir son histoire familiale, c’est comme assembler un puzzle où chaque pièce raconte une histoire, relie un ancêtre, et nous rapproche un peu plus de nos racines…
La généalogie, un passe-temps accessible à tous
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la généalogie est loin d’être la chasse gardée des experts ou des passionnés aguerris. Elle est, au contraire, ouverte à tous, peu importe l’âge ou le niveau d’expérience. Certes, il existe des professionnels dédiés à cette discipline, et oui, il faut apprendre certaines règles de classement au fur et à mesure que l’arbre généalogique s’étoffe. Mais la beauté de la généalogie réside dans sa capacité à captiver chacun, y compris les plus jeunes.
Les enfants, avec leur curiosité naturelle et leurs questions incessantes – « Papa, c’était qui ton grand-père ? D’où vient notre famille ? » – peuvent facilement être intégrés dans cette quête des origines. C’est une belle opportunité pour les initier à l’histoire familiale et stimuler leur intérêt pour le passé. D’autant plus que la toile regorge de ressources, de livres et d’idées pour construire un arbre généalogique adapté aux enfants. Mieux encore, la Fédération Française de Généalogie a mis en place une commission « Généalogie à l’école », prouvant ainsi l’importance de cette activité éducative et ludique.
Débuter en généalogie
Comment initier une recherche de ses ancêtres ? Et quel intérêt à s’engager dans pareille démarche ? D’emblée, s’engager dans la recherche de ses ancêtres est un voyage dans le temps pour découvrir vos origines, comprendre votre place dans l’histoire et, par extension, en apprendre plus sur vous-même. En explorant votre généalogie, vous touchez à l’essence même de qui vous êtes, percevant des échos de vos ancêtres en vous et transmettant à votre tour une part de votre être à vos descendants. C’est aussi une expérience de partage, car en retrouvant vos racines, vous connectez avec d’autres personnes partageant un héritage familial commun.
Pour commencer, votre quête débute chez vous, avec les « trésors » cachés dans votre propre maison : le livret de famille, les vieux papiers rangés dans une boîte à archives oubliée ou les photographies anciennes que vous aviez prévu de trier un jour… Ces premières découvertes susciteront des questions, et vous serez probablement amené à solliciter les souvenirs de vos tantes, oncles ou cousins.
Nous vous le disions, le web regorge de ressources pour les généalogistes en herbe, avec de nombreux sites offrant des outils pour démarrer votre arbre généalogique. Prenons l’exemple de Gérard, qui a découvert l’arbre d’une branche parallèle à la sienne, ce qui l’a mené à des révélations surprenantes sur ses origines ardéchoises, malgré ses racines jurassiennes et savoyardes présumées. Après quatre ans de recherche, de contacts et de déplacements, il a réussi à relier son histoire à celle existante, remontant jusqu’en 1440. Cette quête lui a même révélé pourquoi l’Ardèche était devenue le lieu de sa retraite – un retour aux sources, en quelque sorte.
Et comment parler de l’Ardèche sans évoquer la famille Ladreit, originaire de Coux, près de la commune de Privas. Famille subsistante de la noblesse française, Ladreit donnera naissance à deux branches distinctes au XVII siècle, à savoir Ladreit de La Condamine et Ladreit de Lacharrière, dont le représentant le plus connu aujourd’hui est l’homme d’affaires à la tête de Fimalac.
Utiliser les ressources en ligne pour enrichir votre généalogie
Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs recherches généalogiques, les archives départementales d’Ardèche, offrent un véritable trésor de ressources en ligne. Imaginez pouvoir accéder, depuis le confort de votre maison, à des documents historiques qui retracent la vie de vos ancêtres ! Les archives numérisées disponibles sur ces sites incluent souvent les actes d’état civil datant de 1793 à 1902, et les tables décennales qui s’étendent jusqu’en 1932. C’est dans ces documents que vous pourrez découvrir les dates de naissance, de mariage, et de décès de vos ancêtres, posant ainsi les premiers jalons de votre arbre généalogique.
Ce n’est pas tout… Les recensements, également disponibles en ligne, peuvent vous donner des indices sur les lieux de résidence de vos ancêtres. Prenons l’exemple de Pierre Demars, scieur de long en 1881, dont la vie quotidienne dans le quartier de Provensal à Bosas peut être partiellement reconstituée grâce aux cadastres en ligne. Et pourquoi ne pas enrichir davantage votre recherche ? Les cartes postales anciennes des lieux où ont vécu vos aïeux et les registres militaires, particulièrement pour ceux qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale, peuvent ajouter une dimension supplémentaire à votre quête.
Trouver du soutien avec la SAGA, une communauté passionnée de généalogie en Ardèche
Créée en 1989 et reconnue d’utilité publique, la SAGA est une association départementale qui regroupe plus de 1 200 membres partageant un intérêt commun pour la généalogie, l’histoire et la géographie de l’Ardèche, ainsi que pour l’histoire des familles et des lieux de ce département. Travaillant en étroite collaboration avec les Archives Départementales, la SAGA est bien plus qu’un simple groupement de passionnés. Avec un salarié à plein temps et un local situé à Chomérac, elle offre à ses adhérents un accès privilégié à une pléthore de ressources, notamment les registres d’état civil de toutes les communes du département, complétés par des tableaux alphabétiques pour faciliter les recherches.
Les équipes de bénévoles de la SAGA, œuvrant souvent depuis chez elles, contribuent grandement à l’enrichissement de la base de données de l’association. Ces volontaires dévoués travaillent spécifiquement sur les registres des notaires ardéchois, et leurs découvertes sont régulièrement mises en ligne sur le site internet de la SAGA, offrant un flux continu de nouvelles données pour soutenir les recherches des membres.
Pour en savoir plus : https://www.sagardeche.fr/